Table des matières

Contes

[Voir l'image pleine grandeur] Illustration du Petit Chaperon Rouge.

Deux jumelles et leur gros matou

(Conte collectif réalisé par 6 familles dans le cadre d'une journée pédagogique)

Samanta et Sara ont douze ans, elles ont les cheveux longs bruns, elles sont grandes et minces. Elles portent des pantalons en jean, chandails noirs avec une tête de mort dessus.

Elles ont un matou noir, yeux bleus, il est très poilu. Frisson est affectueux et il n'a pas peur du monde. Il aime beaucoup manger. Quand elles sont loup-garou, elles sont très poilues brunes, elles ont des dents très jaunes, grosses pattes poilues et elles ont des ongles très longs. Elles sont grandes et elles sont très méchantes.

Nos deux sœurs jumelles habitent dans le sous-sol d'une école secondaire située dans la montagne magique. Dans le sous-sol, on retrouve une salle très bizarre. On y voit des toiles d'araignées partout. Une vieille table de plus de cent ans, avec des chaises un peu délabrées. Il y a un lit très grand avec baldaquin où les sœurs passent la plupart de leur temps à jouer. Car les sœurs «Samanta et Sara» sont des joueuses de tours. Il y a aussi un foyer pour garder leur logis au chaud et pour y cuire leurs repas. Leur chatte «Frissonne» reste avec eux et dort dans un panier en osier. Elles vivent dans ces lieux depuis plus de cent ans sans que les autres n'en sachent rien.

Les jumelles rencontrent un chat apeuré dans le couloir de l'école. Elles avancent vers le chat qui (es mord aussitôt. Elles se rappellent tout à coup qu'une morsure de chat mauve les transforme en loup-garou. Vite elles essaient de l'attraper pour avoir l'antidote.

Mais soudain, une chauve-souris est sortie d'un trou d'égout. Le chat a peur de la chauve-souris et il s'enfuit. Les jumelles loup-garou cherchent le chat pour manger son sang.

Tout à coup. La terre se mit a trembler!!! C'était le grand géant loup! Quand il hurlait, tout le monde s'endormait. Et là... il hurlait beaucoup! Pauvres jumelles... que vont-elles faire pour rester éveillée et continuer leur mission?

[Voir l'image pleine grandeur] Dessin représentant les jumelles.

Les jumelles étaient transformées en loup-garou et couraient très vite pour échapper au loup, les doigts sur les oreilles. Tout à coup, les jumelles eurent une idée «lumière» il y a de la sève dans les arbres, on pourrait s'en servir comme bouchon pour les oreilles. Le loup hurlait toujours mais ne paraissait pas méchant, mais pourquoi hurlait-il ainsi? Elles s'approchaient du loup et découvrirent un ongle incarné. «Il faut lui couper son ongle» dit une jumelle. «Bonne idée! J'ai toujours mon coupe-ongles sur moi au cas où je me transforme en loup-garou» Click, click...

Le loup-garou arrêta de hurler et un beau sourire s'afficha sur sa jolie petite gueule. Un peu plus loin, le chat s'était endormi grâce au hurlement du loup. «Je sais comment annuler le charme» dit le loup. «Il faut un peu de sang de mon frère, mon ongle incarné et la sève dans vos oreilles.»

«On ne savait pas que le chat était ton frère!» La formule complétée, le sort s'annula et les jumeaux et jumelles eurent une belle et longue vie.

La sorcière

La sorcière, vous croyez la connaître mais existe-t-elle vraiment? Savez-vous seulement d'où elle vient? Et ce qu'elle fait vraiment??....

On m'a demandé, ce soir, de vous raconter une histoire d'halloween. Je vous raconterai donc... La sorcière.

(...)

Un jour qu'elle fût devenue étonnamment majestueuse, un grand drame arriva. Elle avait été tellement concentrée à devenir la meilleure, qu'elle en avait oublié sa forêt et ses petits êtres. Les sons changeaient. Les branches pourrissaient. À coup sur, quelque chose n'allait pas.

«ETUOCÉJ OIM EUQIEPXE»

Elle arrêta le temps et se mit à tendre l'oreille. Les petits êtres s'approchèrent d'elle et lui parlèrent. Brisés, transformés, apeurés, besoin de se confier. Ils avaient perdu le goût de combattre. Leur destinée devenait maintenant sans but, sans fatalité.

Certains semblaient avoir le cœur tellement brisé qu'aveuglés par leur douleur, ils n'arrivaient plus à faire vivre la forêt. La sorcière si solide se mit à verser une larme.

Était-ce un test, une sorte de mise en situation pour évaluer sa grandeur? Pas le temps de savoir. Surtout, pas de temps à perdre... et si tout ça était vrai. Pouvait-elle laisser en danger tous ces petits êtres avec comme seul prétexte qu'elle ne voulait pas faire rire d'elle? Non, non tant pis les jugements, elle ferait ce qu'elle a toujours voulu, être la meilleure.

(...)

De nos jours, on entend plus parler des sorcières. Mais avez-vous remarqué que bien qu'effrayantes, les gens font, encore aujourd'hui, tout pour ne pas l'oublier. Livre d'histoire, décoration d'halloween, chapeau pointu, chaudron de bonbons. Qu'est-il advenu de tous ceux qui s'abreuvaient de ses mots?

[Voir l'image pleine grandeur] Femme qui lit devant un groupe.

[Voir l'image pleine grandeur] Femme qui tient une fleur de papier.

A-t-elle guéri la terre au point que nous ayons plus eu besoin d'elle? Où sont ces dames qui tant bien que mal, essayaient de guérir le monde de ses plus profondes douleurs.

Détrompez- vous. La sorcière agit encore. Je dirais même qu'elle rôde aux alentour.

Toujours aussi discrète parce qu'elle est timide et sournoise. Ici même et présentement elle vous épie. Elle vous sonde.

En fait, la sorcière vous a envoûté. Elle vous a fait peur. Elle vous a manipulé (pour la contribution je parle). Parce que la sorcière, c'est moi. Tout ce que je viens de vous raconter c'est mon histoire. Je vous ai ensorcelé de belles paroles et de paraboles. Tous vous révèlent une partie de mon histoire. En cherchant vous comprendrez. Parce que comme les sorcières d'il y a bien des années ce qui fait que les gens en avaient peur; ce qui fait qu'elle étonnait, qu'elle envoûtait, c'est parce qu'on ne comprenait pas toujours ce qu'elle disait; que ce qu'elle faisait restait souvent incompris. Relisez le texte que je vous ai imprimé. Cherchez dedans. Vous trouverez les adolescents qui se confient à moi et cette appellation de sorcière, c'est d'eux que je la tiens.

Ce soir je me suis amusé. Pour vous j'ai raconté. Merci d'avoir écouté!

Quelques extraits de l'histoire créée et racontée par Danièle lors d'une soirée de contes au Fablier.

L'impératrice

[Voir l'image pleine grandeur] Illustration d'une impératrice.

[Voir l'image pleine grandeur] Une femme et un enfant.

En Chine, à chaque année, il y a une fête. À cette occasion, l'impératrice fait sortir ses plus beaux habits. Les gens étaient étonnés de voir l'impératrice habillée dans cette tenue. Les gens murmuraient car elle était nue.

Inès Djetran

[Voir l'image pleine grandeur] Une femme et un enfant.

Une belle femme se promenait dans le parc. Elle a rencontré un jeune homme. Il a beaucoup aimé cette femme, mais il ne connaît pas son nom ni où elle habite. Il l'a beaucoup cherchée. Dans quelques semaines, il y aura une grande fête à Pékin. Lors de la cérémonie, il a aperçu la femme dans la parade, dans un siège pour une personne célèbre. Elle était habillée avec cette belle veste rouge, comme une personne de la royauté.

Il comprit que c'était l'impératrice.

Ekaterina Markina

*Textes composés à partir d'un costume créé par des jeunes de l'école Antoine-Brossard pour le Musée du costume et du textile du Québec à St-Lambert, dans le cadre du projet «Une exposition en partage». Grâce à Forum Jeunesse Longueuil, les jeunes ont produit d'étonnantes créations inspirées du conte «Les habits neufs de l'empereur». D'autres groupes d'alphabétisation ont également participé à l'écriture des textes. Information: www.mctq.org

Témoignages

[Voir l'image pleine grandeur] Une bouteille contenant un message.

Femme au foyer et heureuse de l'être!!!

On vit dans une société qui encourage les femmes à poursuivre des études et à travailler pour s'épanouir. Cette même société a inventé le concept de l'horloge biologique pour dire aux jeunes femmes professionnelles «pour t'épanouir il faut que tu vives la joie d'avoir des enfants». Tout un dilemme. Comme je décide de vivre ma maternité à fond on me demande «Tu fais quoi dans la vie?» je dis fièrement: «Maman à la maison». Oh! Un malaise s'installe entre moi et mon interlocuteur. Vite je dis que je suis éducatrice en garderie. Ouf, voilà que la conversation reprend Comme si une maman à la maison n'avait aucune conversation intéressante!

[Voir l'image pleine grandeur] Une femme et un enfant.

Au moment de ma première grossesse les commentaires étaient du genre: «Ça va être facile pour toi, tu as déjà un D.E.C dans le domaine de l'enfance». Je suis d'accord, j'ai un certificat qui me donne les connaissances et les compétences de m'occuper d'enfants âgés entre 0-12 ans, mais ce sont les enfants d'autres parents. Je m'amusais à dire que j'avais la plus belle profession au monde; j'étais en présence d'un groupe d'enfants toute la journée et je faisais mes nuits moi!

Voilà que du jour au lendemain, un petit être compte sur nous 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Maman à la maison est une profession sans mode d'emploi et sans études mais comment complète: éducatrice, infirmière, psychologue, comptable, cuisinière, secrétaire, épouse, planificatrice en tout genre et encore plus! Je suis loin du 9 à 5!

Voir les yeux de mes enfants s'émerveiller à la vue d'un écureuil qui traverse la rue et être là au moment présent me rend heureuse comme dans les plus beaux souvenirs de mon enfance avec la présence de ma mère à la maison. Oh! Quelles bonnes odeurs de sauce à spaghettis et d'images de maman assise avec moi pour m'aider à faire mes devoirs.

[Voir l'image pleine grandeur] Une femme et une fillette dessine sur des chandails.

[Voir l'image pleine grandeur] Un garçcon dessine sur un chandail.

Les mères au foyer

Être mère, c'est beaucoup de travail. Souvent les hommes comparent leur travail avec la femme au foyer «les fouteuses de rien du tout». Ce n'est que quand ils restent à la maison avec les enfants qu'ils comprennent que beaucoup de métiers sont mis à contribution pour réaliser cette petite PME, par choix, dans la simplicité volontaire, rien de plus normal que de prendre soin de ceux que nous mettons au monde. Combien de préjugés, la monoparentalité, la pauvreté, etc. Même rendus grands à l'école, cela demande encore beaucoup d'implication dans leur nouveau milieu. Mère au foyer, c'est comme si on n'apportait plus rien à la société, comme les retraités eux aussi sont étiquetés. Les employeurs pour leur part ne sont pas toujours assez souples et compréhensifs à la vie de famille face aux journées pédagogiques, maladie, etc. Les femmes aussi peuvent être considérées comme le sexe fort, sans oublier avec les paquets, poussette, petit dans les bras. Un emploi qui n'est pas pour la rémunération, c'est pour la passion, la famille, c'est le pilier, le port d'attache, nos enfants c'est l'avenir.

Histoire de famille

Mon arrivée au Québec comme immigrante

Je suis une maman de trois enfants. J'ai deux filles, un garçon et un bébé qui viendra bientôt au monde.

Je suis arrivée au Canada en septembre 2007. Mon arrivée ici n'était pas facile. Je vivais aux États-Unis depuis 6 ans, mes 3 enfants sont nés là-bas. Je devais tout laisser à cause de la difficulté au niveau de l'immigration. Je suis d'origine haïtienne.

[Voir l'image pleine grandeur] Femme d'origine haïtienne.

Lorsque je suis arrivée au Canada, je ne connaissais personne. J'étais enfermée dans mon appartement avec mes enfants et mon conjoint. Je suis devenue enceinte. Je ne savais pas quoi faire. Après trois mois de grossesse, mon conjoint a parlé à un voisin qui nous a dit d'appeler au C.L.S.C. pour leur expliquer la situation. C'est alors que Nicole Tremblay, quelqu'un qui travaille au C.L.S.C, m'a appelée pour venir me voir, me parler et m'aider dans certaines démarches.

J'étais stressée, encombrée, débordée et je me faisais des soucis parce que enfants sont venus trop vite, l'un après l'autre. La première a 3 ans et 8 mois (44mois le second a 2 ans et 2 mois (26 mois), la troisième a 11 mois et je suis enceinte de 8 mois. C'est vraiment dur et difficile pour une jeune maman de 33 ans.

Je dois m'occuper des enfants, de l'entretien de la maison, faire à manger et surtout m'occuper de mon conjoint. Parfois je n'ai même pas le temps de m'occuper de moi. Je me lève tôt et je me couche très tard. Donc, j'ai expliqué à Nicole un peu ma situation. Elle a fait tout pour m'aider, me supporter émotionnellement et me conseiller. Elle est allée plus loin, elle a même fait des démarches pour que mes deux plus grands enfants aillent à la garderie pour deux jours afin que je me repose un peu, afin que je prenne soin de moi et pour pouvoir aller à mes rendez-vous chez le médecin ou faire le «shopping».

[Voir l'image pleine grandeur] Une femme enceinte et ses trois enfants.

C'est alors qu'elle m'a parlé du brunch, des rencontres avec d'autres mamans au foyer.

J'étais fière de rencontrer ces mamans-là. Pour une fois, je me sentais bien et je souriais, je me sentais soulagée, libérée de mes stress. Au brunch, Mélissa nous a fait part du programme du Fablier. J'étais tout excitée de pouvoir participer, de changer nos idées et surtout ce que j'aime c'est la halte-garderie pour les enfants. Je trouve que c'est un programme très important pour tout le monde. Ce n'est pas seulement pour les mamans et les enfants, si les pères pouvaient s'impliquer un peu ce serait bien. Même les jeunes pourront participer parce que je trouve que certains sujets concernent les jeunes et les personnes âgées.

— Florencia

La mère saumon

La vie est remplie de belles surprises. Voilà. Je me suis mariée et un mois plus tard, j'étais enceinte de ma fille Samuelle. Cinq mois après sa naissance, mon corps devint à nouveau la demeure d'un autre petit être, Élihou. Peu après le premier anniversaire de mon fils, je redevins enceinte, cette fois d'Isaac, qui signifie «rire». Oui, j'avais besoin de force, car je n'en avais plus beaucoup après ces trois accouchements très rapprochés.

Je suis très privilégiée de pouvoir être à la maison avec eux. Avoir des enfants, c'est la plus grande richesse d'une femme. Comme je serais incomplète sans eux! Avec toutes mes difficultés et mes innombrables erreurs, je peux affirmer qu'avoir des enfants est l'expérience qui a le plus changé mon cœur. C'est par eux que Dieu m'a le plus souvent démontré mon grand besoin de Sa présence et par eux qu'il a le plus souvent opéré en moi. Je n'aurais jamais pu voir ce qui était enfoui dans le fond de mon cœur sans mes enfants qui y ont creusé parfois longuement, parfois profondément. Malgré que les enfants soient d'une nature ingrate, j'ai vraiment pu admirer l'envers de cette nature: mes enfants sont imprégnés de grâce. Ils ont un pardon sans fond et un amour inconditionnel. Comme je me sens choyée lorsqu'ils me disent «maman je t'aime plus gros que le ciel».

Ce n'est pas facile d'être parent dans cette vie où tout ce qui est vraiment essentiel est menacé par le superficiel. La pauvreté, la solitude, la maladie, la fatigue et le manque de ressources ont été les allures de mes premières années de famille. Mais, comment pourrais-je dire?... Au-delà de ces réalités extérieures, il y avait, bien ancré à la base de notre maison, Dieu. C'est en Lui, la source de la vie, que j'ai pu garder le cap. Il a été ma ressource, souvent la seule, mais la plus fiable. Je n'aurais pu rester debout, avec tout ce poids de responsabilités sans Lui. Lorsque les enfants sont constamment en requête et que le quotidien me semblait n'être qu'un amas de réponses aux besoins des autres, que je n'avais d'autres choix que de m'oublier, je sais qu'il prenait soin de moi.

Je trouve tellement dommage les dégâts qu'ont amenés l'industrialisation et la mondialisation. La famille n'est plus le centre de la société, ce qui en est devenu le moteur est le travail, l'économie, le «cash». Pas étonnant qu'autant de femmes préfèrent ou se croient contraintes à aller sur le marché du travail. Les grands de ce monde nous ont rendu la vie tellement difficile par le superflu, que lorsqu'on tente de vivre pour l'essentiel, la récolte en est souvent la dépression.

Pour ma part, la vie est un perpétuel combat, je dois constamment nager à contre-courant pour ne pas me laisser avaler par le système. Comme je suis reconnaissante de me savoir dans la main du Tout-puissant. Il y a un monde utopique auquel je rêve... Le retour des humains avec la nature. S'occuper de sa terre, son jardin, laisser les enfants courir nu-pieds dans les champs... Se regrouper entre voisines et dîner avec la trolée d'enfants sur une grosse couverte, s'aider les unes les autres après la naissance des enfants... Tout cela a été remplacé par des inconnus salariés. Mais rien ne peut remplacer une mère au foyer. La femme est le noyau de la famille, la famille le centre de la société... Pas étonnant que tout va si mal quand tout est désordonné!

[Voir l'image pleine grandeur] Une femme et trois enfants dans une salle de jeux.

Ô! Que je souhaite que la mentalité des femmes se détourne de cette pression sociale qui nous rentre dans la tête à grand coup de massue que la chose la plus importante de la vie est d'avoir une profession, un titre. Combien je souhaite que la femme retrouve cet épanouissement d'être femme, d'être mère. Si plusieurs faisaient le choix de rester à la maison, nous aurions une communauté et la nage à contre-courant serait beaucoup moins essoufflante!

Comme nos enfants sont précieux. Travailler dans l'âme des tout-petits est beaucoup plus valorisant que de travailler pour une «business». Leur vie beaucoup plus chère que le cash. Je crois que la société a besoin d'un grand renversement et de retourner à la simplicité, mais cette fois, une simplicité volontaire. Volontaire. C'est-à-dire possible si la volonté y est.

Merci de m'avoir lu.

Mélanie

Le scrapbooking, une grande révélation!

Le scrapbooking a été une grande révélation dans ma vie. Pour la première fois, je me suis laissée le droit de vivre une passion et ma créativité.

J'ai essayé beaucoup d'activités, de passe-temps en espérant toujours avoir trouvé ce qui me convient. Mais soit que ce n'était pas fait pour moi ou que je me bloquais à cause de la timidité. Mais en 2006, lors de notre arrivée à Longueuil, alors que je ne connaissais personne, je me suis mise sérieusement à faire du scrapbooking et c'est devenu important dans ma vie de tous les jours. Je rentre dans ma bulle et je suis capable de tout oublier et de vraiment relaxer et quel plaisir d'initier mes enfants à ce passe-temps.

Vite, j'ai compris que c'était important pour moi de partager cela avec les autres. J'ai commencé à mettre des annonces pour faire des rencontres chez moi de 4-5 heures pour faire du scrapbooking entre mères pendant que nos amoureux s'occupaient de nos enfants.

J'ai par la suite débuté un forum à l'ordinateur et j'ai tout appris à partir de la base. Ça m'a amenée à faire tellement de belles rencontres virtuelles.

Je m'amuse beaucoup à organiser ces rencontres, je lance des défis, je fais des jeux, des ateliers et des tirages, il y a beaucoup de complicité, de plaisir et de partage entre nous.

Je ne pouvais pas faire autrement que de partager et de parler de cette passion avec mes amies que je me suis fait au Fablier et quand on m'a demandé de partager ce passe-temps avec les autres mamans, je n'ai pas hésité à accepter avec une grande joie. Ça m'apporte beaucoup et après chaque rencontre, je suis remplie d'énergie.

Que ce soit par le biais de mes rencontres virtuelles que j'organise maintenant dans une salle car c'est devenu trop une grande demande, ou mes belles rencontres au Fablier, c'est toujours très enrichissant et valorisant.

[Voir l'image pleine grandeur]

Tine Scrap
Martine Arsenault
www.scrapdetente.forumdediscussions.com

Photos-reportages

[Voir l'image pleine grandeur] Appareil photo numérique.

Les «scrapbookeuses»!

[Voir l'image pleine grandeur] Femmes qui font du scrapbooking.

Dessins sur t-shirts

[Voir l'image pleine grandeur] Femmes qui dessinent sur des t-shirts.

Atelier théâtre

[Voir l'image pleine grandeur] Une femme et des enfants participant à un atelier théâtre.

Le Fablier «court» l'Halloween en familles!

[Voir l'image pleine grandeur] Enfants et parents déguisés.

Parcours à l'aveugle

[Voir l'image pleine grandeur]Parcours à l'aveugle organisé par le Fablier lors de la fête d'hiver de Carillon/St-Pie-X.
Parcours à l'aveugle organisé par le Fablier lors de la fête d'hiver de Carillon/St-Pie-X.

Projet Grands-parents

Grâce à un projet financé par le Programme Nouveaux Horizons Canada, des grands-parents ont été invités à partager leur savoir avec de jeunes familles.

[Voir l'image pleine grandeur]Yvon Bernier raconte une histoire aux enfants lors d'une activité intergénérationnelle...
Yvon Bernier raconte une histoire aux enfants lors d'une activité intergénérationnelle...

[Voir l'image pleine grandeur]Homme déguisé en Père Noël.
...et devinez qui se cache sous le costume...

La vie associative au Fablier.

Les parents s'approprient le rapport d'activités sous forme de jeu lors de l'assemblée générale annuelle et décident démocratiquement de voter pour un comité de parents participants!

[Voir l'image pleine grandeur] Comité de parents participants.

La revue Bien grandir

La revue «Bien grandir» est un magazine pour les parents, distribué 10 fois par année depuis 2006. Le contenu s'adresse principalement aux parents d'enfants 0-5 ans. Dès la sortie de la revue, le rédacteur en chef Michel Legault a manifesté son intérêt d'offrir aux parents des dossiers qui traitent réellement de leurs préoccupations. En collaboration avec Le Fablier, il a initié des rencontres mensuelles avec les parents afin d'entendre leurs commentaires et leurs suggestions sur le contenu de la revue.

[Voir l'image pleine grandeur] Réunion pour la revue Bien grandir.

Au fil du temps, des liens se sont créés entre Michel et les parents. Aux oreilles attentives du rédacteur en chef, les parents partagent ouvertement leurs idées (articles et reportages, jeux créatifs pour enfants, photos ou dessins de leurs enfants, etc.) qui se retrouvent bien souvent dans les numéros suivants!

[Voir l'image pleine grandeur]Photo des membres du Fablier parue dans la revue...
Photo des membres du Fablier parue dans la revue...

Échanges avec les parents du Fablier

Le centre de ressources de la troisième avenue et Parents en action pour l'éducation animent des échanges avec les parents du Fablier.

[Voir l'image pleine grandeur] Échanges avec les parents du Fablier.

Chroniques

[Voir l'image pleine grandeur] Écriture à la plume.

Les ateliers «de pas en mots»

À chaque semaine, mes enfants et moi sommes contents de participer à notre atelier «De pas en mots». Sylvie fait un atelier éducatif avec les enfants de 3 ou 4 ans. Je dirais que c'est une initiation à la pré-maternelle. Ils y apprennent toutes sortes de choses qui les amusent: les chiffres, les couleurs, les instruments de musique, les émotions... j'en passe. Cette année, ma plus grande, Samuelle, va à la pré-maternelle. Mon enfant «sandwich» Élihou trouve une consolation à «de pas en mots» car même si Samuelle va à l'école, lui, il fait «de pas en mots».

Pendant que les enfants font l'atelier éducatif, il y a une halte garderie pour les autres enfants. Cette halte est très importante, car elle permet à Élihou et aux autres participants d'avoir un temps privilégié. Samuelle et Isaac sont très heureux avec Nathalie, la bénévole.

Pendant que tous les enfants se font divertir, Mélissa est avec les mères. À chaque semaine, il y a une thématique différente qui touche le quotidien de notre réalité de mère. Mélissa amène quelques notions, des textes et une petite activité à faire. Les mères partagent leurs opinions, leurs réalités, leurs défis. C'est surtout un moment de partage où nous recevons les unes les autres outils, conseils, écoute et un petit temps en dehors de la routine pour réfléchir ensemble.

À la fin de l'atelier, une activité parent-enfant est prévue. Nous nous amusons avec nos enfants et passons un temps de qualité avec eux, en dehors de nos responsabilités «ménagères».

[Voir l'image pleine grandeur] Atelier avec les enfants.

J'aime bien l'atelier «de pas en mots». Je sais que mes enfants ont hâte à chaque semaine et de plus, j'y rencontre d'autres femmes avec qui je peux discuter.

  • Mélanie
  • [Voir l'image pleine grandeur]Fabrication de pâte à modeler maison et exercice sur la symbolisation de leurs valeurs.
    Fabrication de pâte à modeler maison et exercice sur la symbolisation de leurs valeurs.

    Je trouve que les personnes qui travaillent au Fablier ont beaucoup de courage et de patience. Surtout Sylvie qui est chargée de s'occuper et d'aider les enfants. Parfois, certains parents n'ont pas de patience, même pour une demi-heure, avec les enfants. La rencontre des mamans est très importante. On partage nos idées, nos émotions, nos opinions, alors qu'à la maison on n'a personne pour pouvoir discuter.

    Florencia

    Mes impressions sur le Fablier

    C'est avec un grand plaisir que je me rends avec mes enfants à chaque semaine au Fablier. Un endroit où les mots: accueil, chaleur humaine, partage, acceptation, échange, richesse culturelle, respect...etc. trouvent bien leur signification et leur place. En effet, on y trouve une équipe formidable, à qui on peut confier nos enfants en toute sécurité.

    Sylvie la joyeuse, la patiente, nous offre des grands moments de répit de qualité et d'apprentissages en prenant soin de nos bouts de choux. Elle leur fait faire des activités fort intéressantes qui leur apprennent énormément.

    [Voir l'image pleine grandeur] Femme qui écrit.

    Avec Mélissa, la gentille, l'entrainante, nous les mamans, discutons de divers sujets très intéressants qui touchent notre quotidien. Mélissa est une très bonne animatrice qui nous entraine dans la discussion et nous fait réfléchir profondément sur bien des sujets. Aussi, j'apprécie sa bonne écoute qu'elle nous offre. Cela nous permet de nous ouvrir à la discussion, de partager nos idées, d'échanger véritablement et de voir la lumière comme dit l'adage: «de la discussion jaillit la lumière». J'aimerais aussi remercier la douce Nathalie qui donne un grand coup de main à l'équipe, et la gentille Lise qui nous informe sur toutes les nouvelles activités prévues au Fablier.

    [Voir l'image pleine grandeur] Une femme et deux enfants.

    En résumé, être au Fablier a été une belle expérience enrichissante aussi bien pour moi qui a eu de beaux moments d'échange avec tout le monde, que pour mes enfants qui se sont faits de nouveaux amis et ont appris énormément.

    Bravo et un gros merci à toute l'équipe pour le travail formidable que vous accomplissez. Je vous remercie pour votre dévouement et vous souhaite une bonne continuation et de nouvelles belles expériences.

    Karina
    maman de Menel, Besma et Wassim

    Colloque sur l'alphabétisation familiale

    Le 6 mars dernier, nous nous sommes rendues à Ottawa pour le 2e colloque de la fédération canadienne pour l'alphabétisation en français: L'alphabétisation familiale: un choix pour la vitalité des communautés. Mélissa, Geneviève et moi étions là pour représenter le Fablier en tant que panélistes. Judith Poirier, responsable du dossier familles et monde de l'écrit à la FQOCF (Fédération québécoise des organismes communautaires Famille), nous y avaient invitées pour l'atelier qu'elle animait «Soutenir les parents dans les initiatives d'alphabétisation familiale: faire avec ou pour eux?».

    [Voir l'image pleine grandeur] Deux femmes lors du Colloque sur l'alphabétisation familiale.

    C'est dans une ambiance très amicale, sous forme de partage que la discussion a eu lieu. Les nombreux participants qui étaient assis devant nous étaient surtout des personnes travaillant en milieu communautaire en alphabétisation, avec les communautés de minorité francophone et quelques organismes du Québec. Pendant cet atelier, plusieurs sujets ont été abordés. Les intervenants étaient intéressés à savoir pourquoi nous fréquentions le Fablier, ce qui nous y avait attirées, quelles activités sont attrayantes pour les familles. Nous avons finalement conclu que pour attirer les familles dans les organismes d'alphabétisation, les stratégies de «marketing» prises devaient mentionner que les activités sont pour les enfants en les y invitant au lieu de mettre le mot «alphabétisation» au devant. Nous avons tenté ensemble de trouver un moyen d'impliquer les parents dans les activités des organismes avec leurs enfants, ce qui nous a amenés à effleurer le thème de l'estime de soi.

    [Voir l'image pleine grandeur] Une femme et des enfants sur un lit d'une chambre d'hôtel.

    Nous avons eu des échanges bien intéressants, et à la fin de l'atelier, nous sentions que nous aurions aimé continuer longuement nos partages.

    Cette journée fut bien agréable, j'étais surtout contente de rencontrer plusieurs francophones provenant de provinces majoritairement anglophones. J'ai tout de suite aimé ces gens que je ne connaissais pas. Je les ai trouvés simples et chaleureux. Cela m'a fait voir une perspective sous un angle jusqu'alors inconnu. Lors d'une conférence, j'ai été très étonnée d'apprendre qu'il y a 50 ans, il n'y avait pas ou très peu d'écoles francophones dans les provinces anglophones. Même aujourd'hui, l'accessibilité à une école à proximité ou à des documents francophones est parfois difficile. Ce qui explique le taux plus élevé d'analphabétisme parmi les minorités francophones, qui se décourageaient tôt étant donné la difficulté de la langue.

    [Voir l'image pleine grandeur] Interventions de trois femmes lors du Colloque sur l'alphabétisation familiale.

    Ce fut spécial pour les enfants et moi d'avoir été invités là-bas, car nous avons été reçus au Crown Plaza hôtel. C'était comme de petites vacances.

    Nous avons bien mangé et bien dormi dans un confort plutôt spécial!

    Merci à Judith Poirier d'avoir pensé à nous inviter, c'était apprécié.

    Mélanie

    Un petit velours et de grands impacts!

    Lorsque Judith a approché le Fablier pour être panéliste au colloque de la FCAF, ça nous a fait un petit velours. Cette invitation témoignait de la reconnaissance envers notre travail AVEC les familles et surtout de l'importance d'une tribune pour des parents. Sans les familles, on n'y serait pas allé. On ne pouvait pas parler d'implication des parents SANS eux. Toute l'équipe de travail doit une fière chandelle à Geneviève et Mélanie!!! Elles ont spontanément et courageusement accepté de faire la route Longueuil-Ottawa avec leurs 3 enfants chacune!

    Devant plus d'une trentaine de personnes curieuses et attentives, Mélanie et Geneviève ont répondu aux nombreuses questions et exposé leurs visions de l'alphabétisation familiale. Geneviève a notamment partagé qu'elle avait encouragé son garçon à écrire lui-même les invitations pour sa fête. Lorsqu'une intervenante a exposé une situation où les parents ne s'impliquaient pas lors des activités, Mélanie a répondu en nommant le manque d'estime de soi de ces parents qui pensent que les autres sont meilleurs qu'eux pour s'occuper de leurs enfants. Les deux mères étaient d'accord pour dire que lors d'activités auprès des familles, l'emphase devrait être mise d'abord sur les forces des parents et sur les actions positives qu'elles entreprennent.

    Pour moi, c'est la clé du succès.

    [Voir l'image pleine grandeur] Une clé.

    Beaucoup de pistes de réflexions ont été abordées. Impliquer les familles, c'est bien les accueillir, les inclure, se présenter d'égal à égal, considérer le parent en tant que spécialiste de son enfant, élaborer des activités en partenariat, avec le respect de leurs valeurs, leurs idées. Pour ça il faut être flexible, sortir de nos habitudes et ne pas avoir peur de perdre notre place. Au Fablier, les parents peuvent contribuer bien au-delà des activités familiales, soit pour le recrutement, la représentation, le conseil d'administration et le financement. C'est à chaque organisme d'expérimenter. À preuve, Mélanie et Geneviève ont beaucoup contribué à enrichir les pratiques des intervenants-es autant pour les activités que pour le recrutement. Sans la participation des mamans, je ne crois pas que les discussions auraient eu le même impact. Un intervenant a même conclut l'atelier en disant qu'il impliquerait un parent sur son comité d'éveil à l'écrit.

    [Voir l'image pleine grandeur]Judith Poirier en animation.
    Judith Poirier en animation!

    Et après...

    Selon le bilan des évaluations écrites qui nous a été remis par Thérèse Doyle (FQOCF), le taux de satisfaction pour l'atelier sur l'implication des parents est de 94%. Les participants-es ont trouvé très enrichissant d'avoir le point de vue des parents pour leurs ateliers destinés aux familles.

    De plus, cette expérience a été consacrée le bon coup du mois d'avril dernier par la table vie de quartier Sacré-Cœur et un article est paru dans le journal Longueuil Extra.

    Petit train ira loin!!!

    Mille fois MERCI à Judith et Thérèse de la FQOCF, à l'équipe de la FCAF ainsi qu'à Geneviève et Mélanie sans qui cette aventure n'aurait pas été possible!

    [Voir l'image pleine grandeur] Illustration de fleurs.

    Le rêve de Santiago

    L'aventure de Santiago débute lors du Colloque en alphabétisation familiale organisé par la Fédération canadienne pour l'alphabétisation en français.

    Santiago, comme tous les participants, est appelé a inscrire un vœu concernant l'alphabétisation. Il fait le vœu de pouvoir acheter des cahiers afin que tous les enfants puissent être capables d'écrire.

    [Voir l'image pleine grandeur] Garçon qui fait une lecture.

    À la suite de la lecture du rêve de Santiago, à la fin du colloque, les gens sur place décident de se cotiser pour donner l'argent à Santiago afin qu'il puisse réaliser son rêve.

    Une somme de 200$ est alors amassée et envoyée à Santiago. À l'annonce de cette nouvelle, Santiago est très surpris et heureux. Par contre, il se demande comment il va faire pour acheter et distribuer tout cela seul. Il se trouve trop jeune encore... il prévoit donc attendre d'être plus grand pour concrétiser son rêve.

    L'équipe du Fablier lui offre donc son aide pour l'achat et la distribution des cahiers. Avec l'argent, Santiago achète une soixantaine de cahiers, des crayons, des gommes à effacer et des taille-crayons.

    Sa maman Geneviève nous raconte son arrivée à la maison après le magasinage:

    «Santiago m'a raconté sa sortie achats. Il était content et plutôt fier de sa «bonne action» et d'y être allé sous votre «escorte» (se sentait encore plus valorisé!)».

    Le tout est remis aux Sénégalais en visite au Fablier et sera distribué aux enfants en Afrique.

    La preuve que les rêves peuvent se réaliser...

    [Voir l'image pleine grandeur] Deux hommes rassemblent les fournitures.

    Les parents et la participation citoyenne

    L'an dernier, le Fablier s'était impliqué dans l'organisation des journées citoyennes au sein du comité programme. Les familles avaient participé au vox-pop et au déroulement des journées en question. Cette année, la corporation de développement communautaire a poursuivi cette lancée en organisant te déjeuner-causerie sur la participation citoyenne. Le Fablier a été invité pour parler de participation citoyenne aux côtés du Carrefour Le Moutier et de la maison de la famille Lemoyne. Annie, Daniel et Mélanie ont accepté de venir partager leurs opinions. L'un était préparé, l'autre ne voulait pas parler à l'avant, et pourtant, ils ont tous été éloquents! Ils ont parlé de leur implication au sein des organismes, de leurs petits gestes au quotidien et surtout en s'impliquant activement auprès de leurs enfants afin qu'ils deviennent eux aussi des citoyens responsables. En parlant avec leurs cœurs, ils ont touché ceux des autres. Nous avons eu des échos de notre passage remarqué lors des semaines suivantes! Nous avons aussi pu découvrir les grandes réalisations des autres panélistes inspirants!

    Une maman parle de son expérience:

    Quand je suis arrivée au déjeuner, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. Après un bref mot de bienvenue, j'ai été invitée à venir à l'avant pour parler de ma participation citoyenne et du Fablier.

    J'ai connu le Fablier au moment de mon arrivée à Longueuil il y a bientôt sept ans. Je suis mère au foyer et j'avais besoin de socialiser avec d'autres mamans qui vivaient ta même réalité que moi. Je me suis impliquée dans le Fablier à plusieurs niveaux en tant que parent participant aux activités, en tant que parent qui donne son opinion et ses idées dans le comité de parents participants.

    Pour ma part, ma réalité citoyenne est pas compliquée, en un mot: «Implication». Moi et mon conjoint sommes très impliqués ces dernières années (scouts, animations religieuses, jardins communautaires et présences aux activités à l'école de notre aîné).

    Ce déjeuner m'a fait découvrir d'autres organismes près des familles de Longueuil.

    Annie

    «Des histoires pour les toutes petites oreilles»

    Formation sur les contes

    Automne 2007: première tempête de neige. Moi et Sylvie partons à l'aventure! Après avoir déposé mes enfants, nous arrivons à la Croisée de Longueuil où nous y attend Judith Poirier qui est responsable du dossier familles et monde de l'écrit de la FQOCF (Fédération québécoise des organismes communautaires familles).

    Les participantes toutes arrivées, on s'est présentées en racontant un souvenir d'enfance. Avec cet exercice, elle nous a fait réaliser que toutes nous sommes capables de raconter.

    Ensuite, nous avons fait des comptines et de petites chansons à gestes, ce fut très drôle.

    Une autre activité intéressante que nous avons faite en petit groupe, ce fut de lire un conte traditionnel assez long. Par la suite nous devions le raconter au grand groupe. Pas facile sans le texte!!

    [Voir l'image pleine grandeur] Illustration d'un personnage à la tête rose.

    Judith nous a présenté une autre façon de raconter un conte traditionnel. Il faut dire que Judith avec son expérience de conteuse professionnelle nous a beaucoup impressionnées. Alors, on a reçu une feuille avec des images qui sortaient du conte. Et on a fait un peu d'origami.

    Lors de l'invitation, nous devions apporter une serviette à main sans plus d'explications. Voilà la journée presque terminée que Judith sort ses serviettes. Elle nous a raconté une histoire en faisant du pliage avec sa serviette en y modelant un pont et un éléphant. Et elle a fait la même chose avec du papier journal en y faisant une échelle!!!!!! Ce fut très impressionnant l'aisance de la conteuse avec sa serviette.

    [Voir l'image pleine grandeur] Heure du conte.

    Moi j'ai beaucoup aimé cette formation car ça m'a rappelé mes années en services de garde et surtout ça a réveillé mon petit côté conteuse pour mes enfants. J'espère qu'il y aura une autre formation avec cette animatrice qui a su nous conter fleurette pendant cette belle journée.

    Annie

    Au Fablier, nous avons expérimenté certaines techniques avec les enfants. Généralement, lorsque l'histoire est mimée ou appuyée par une image, l'attention des enfants est plus soutenue. Le flocon de neige en papier et le jardin où l'on fait pousser des légumes dans le dos étaient très populaires. Les tout-petits étaient très attentifs et me redemandaient de raconter à nouveau.
    Suite à cette formation, nous réalisons que tout le monde peut conter des histoires. Chacun peut partir de son quotidien, de ses souvenirs et les raconter à ses enfants. Souvent, l'histoire est plus intéressante pour les tout-petits.
    Plus besoin de livres pour raconter à nos enfants... Il suffit d'un peu d'imagination...

    Sylvie

    Le Québec et le Sénégal - paternaires en alphabétisation

    [Voir l'image pleine grandeur] Logo du RISOA.

    [Voir l'image pleine grandeur] Logo de uniterra.

    [Voir l'image pleine grandeur] Logo du RGPAQ.

    Grâce au programme Uni+erra du CECI (Centre d'Étude et de Coopération Internationale), des formateurs-trices des groupes membres du RGPAQ (Regroupement des Groupes Populaires en Alphabétisation du Québec) sont en lien avec des formateurs-trices du Sénégal membres du RISOA (Réseau International et Solidaire des Opérateurs en Alphabétisation) afin d'échanger sur leurs pratiques en alphabétisation. Les liens sont principalement soutenus par Alphadev, organisme d'alphabétisation à Malika au Sénégal, et le comité de travail Québec-Sénégal, dont le Fablier fait partie.

    Oiseaux migrateurs

    Depuis deux ans, deux formatrices quittent le Québec à l'automne pour une mission de deux à trois semaines au Sénégal. Au printemps, ce sont deux Sénégalais qui viennent au Québec.

    Mission automne 2006

    Premier départ...

    Les pionnières du projet sont parties pour le Sénégal en novembre. Les formatrices Martine et Francine ont parcouru villes et villages, afin d'observer différentes approches appliquées à des contextes variés. Leur visite a permis de confirmer la pertinence d'approfondir et d'expérimenter l'approche REFLECT au Québec. En plus de partager les principes et les objectifs des groupes d'alphabétisation populaire au Québec, cette approche innove avec les outils visuels utilisés.

    Mission printemps 2007

    Les Sénégalais arrivent dans la tempête...

    En avril 2007, Mor Diakhaté et Fatoumata Soly, respectivement coordonnateur et formatrice pour l'organisme Alphadev, ont passé une journée au Fablier. Dans le cadre de l'activité «De pas en mots», ils ont participé à l'échange entre mères sur le thème de la communication pour ensuite prendre part à l'activité parents-enfants. Ils ont même chanté et bougé en apprenant la comptine «tête, épaules, genoux, orteils...»!!

    Un grand dîner communautaire a été organisé par les familles et l'équipe. Parmi les mets québécois et le sirop d'érable, nous avons échangé ensemble sur l'activité du matin ainsi que sur les coutumes de chacun. Ce premier contact représentait pour nous le début de l'aventure!

    Mission automne 2007

    Si j'avais les ailes d'un ange, je partirais pour... le Sénégal!.

    18 novembre: C'était à mon tour d'avoir l'immense privilège de partir en mission!!! Arrivée à Malika, Clode (formatrice à la Jarnigoine) et moi avons bénéficié d'une formation condensée sur l'approche REFLECT. L'équipe d'Alphadev et tous les participants à la formation nous ont fait vivre un séjour inoubliable. Lors des neuf jours intenses, nous avons écouté, noté, expérimenté, questionné, emmagasiné... pour qu'à notre retour, nous puissions partager avec nos collègues et exercer l'approche dans nos groupes.

    Les formateurs, Fatoumata et Djiby, ont accordé une grande place à l'adaptation de REFLECT à la réalité québécoise.

    Ce qui est formidable avec cette approche, c'est qu'elle est visuelle, participative et très souple. Elle permet aux gens d'analyser leur milieu et leur situation, même s'ils n'ont jamais écrit ou lu de leur vie! Les gens apprennent le code écrit à partir de leurs préoccupations et reprennent du pouvoir sur leur vie en priorisant ensemble des actions.

    C'est une chance incroyable d'avoir participé à cette formation. À notre connaissance, nous sommes les seules au Canada à avoir reçu cette formation. Bien sûr, il reste encore beaucoup à apprendre à travers nos expérimentations et nous aurons besoin des judicieux conseils des formateurs sénégalais. Déjà, nous avons tenté de transmettre ce que nous avions reçu. Les membres du comité de travail, ainsi que quelques groupes du RGPAQ qui ont entendu parler de l'approche depuis 2 ans, ont expérimenté des outils de façon très créative. L'arbre de la collaboration prend de la maturité et on en aperçoit déjà les fruits!

    Mission printemps 2008

    Encore de la belle visite...

    Babacar et Djiby avaient sans doute le soleil dans leurs bagages... car les journées chaudes d'avril ont commencé dès leur arrivée. Lors de leur passage au Fablier, ils ont pris part à l'échange entre parents sur le thème de l'apprentissage. Ensuite, ils ont participé avec les familles au nettoyage de la cour. Au parc, nous avons partagé nos jeux préférés qui ont marqué notre enfance et entonné des comptines. Les activités toutes simples ont permis de créer des liens entre Djiby, Babacar et les familles.

    Après le dîner, les Sénégalais ont partagé leur réalité, leur expertise et leurs observations.

    Ils ont apprécié découvrir l'espace de partage offert pour les mères et leurs enfants, le brassage des différentes cultures présentes au Fablier et la richesse des réflexions suscitées par nos actions avec les familles. Djiby a résumé par ceci: CAPPEC Compréhension, action, partage, patience, éveil, communication.

    Pour notre part, nous avons appris l'existence de comités de gestion des écoles, regroupant élèves, maîtres et parents pour partager le pouvoir dans la résolution des difficultés. Un bel exemple à suivre! Ils nous ont éveillées à divers exemples d'application de REFLECT dans leur quotidien.

    Ils sont repartis avec le désir d'intégrer les parents aux centres d'éveil qu'ils ont aménagés pour les enfants et avec des idées de thèmes et de jeux. Et nous, nous restons ici, inspirées par REFLECT et ses retombées pour les écoles.

  • Mélissa
  • [Voir l'image pleine grandeur]Construction d'une carte de Malika.
    Construction d'une carte de Malika à partir de symboles choisis par consensus. Me voici symbolisant l'édifice où l'on se trouve... par un marqueur noir! Les morceaux de bois symbolisent les routes, la roche représente la Mosquée, etc.

    [Voir l'image pleine grandeur]Construction d'un arbre sur le problème de l'accessibilité au transport collectif au Québec.
    Construction d'un arbre sur le problème de l'accessibilité au transport collectif au Québec.

    [Voir l'image pleine grandeur]Entretien entre Mélanie et Babacar.
    Entretien entre Mélanie et Babacar.

    [Voir l'image pleine grandeur]Grand nettoyage pour la journée de terre.
    Grand nettoyage pour la journée de terre.

    [Voir l'image pleine grandeur]Élihou, Djiby et Babacar.
    Élihou, Djiby et Babacar.

    Reflect

    Reflect est une approche à l'apprentissage et au changement social. Le but de l'approche est de créer un espace où les gens se sentent à l'aise pour se réunir et discuter des questions importantes dans leur vie. C'est d'améliorer la participation significative des populations dans les décisions affectant leur vie, à travers le renforcement de leur habileté à communiquer. Au début, l'approche a fusionné la philosophie politique de l'éducateur brésilien Paulo Freire avec les outils de la Méthode Adaptée de Recherche Participative (MARP), l'alphabétisation et l'analyse du genre.

    Sources:
    www.jeunesse-et-developpement.org/francais/reflect
    www.reflect-action.org.

    Rencontre avec les Sénégalais

    Quelle belle rencontre en cette première journée ensoleillée! Deux êtres intéressants, ouverts et charmants. Intéressants, car je ne connaissais pas grand-chose à leur façon de vivre et les deux hommes étaient très ouverts à nos questions et à notre réalité. Une réalité parfois que l'on oublie avec la routine.

    Je marchais avec Djiby derrière le groupe. On parlait de nos familles et de notre vie. Il a «cliqué» tout de suite sur mon petit Jérémie-Antoine, hihihihi!!!

    Un moment de partage que j'ai beaucoup aimé est celui où nous avons raconté un jeu que l'on aimait jouer. On a beau venir du bout du monde, quand on est enfant les jeux sont très similaires d'un pays à un autre avec des variantes.

    J'ai beaucoup aimé cette activité et j'espère un jour présenter à Jérémie -Antoine, Djiby qui a joué avec lui pendant un court moment.

    [Voir l'image pleine grandeur]Djiby apprend les comptines québécoises avec Jérémie, Josée-Anne et Annie.
    Djiby apprend les comptines québécoises avec Jérémie, Josée-Anne et Annie.

    Annie

    Éditoriaux

    [Voir l'image pleine grandeur] Amplificateur de voix.

    Familles, écoles et Fablier

    Avec les années, nous constatons que le fardeau de l'analphabétisme repose encore sur les familles défavorisées économiquement. Malheureusement, le poids des préjugés est rarement mis en cause. On invoque souvent le manque d'investissement de la part des parents, notamment ceux qui vivent dans des conditions difficiles. On oublie que la pauvreté résulte de nombreux enjeux sociaux, tout comme l'analphabétisme. En état de survie constant et l'estime amoindri par l'exclusion et les préjugés, on peut comprendre certaines familles défavorisées de s'exclure du cheminement scolaire de leurs enfants. Entre les souvenirs pénibles de l'école, les dettes et le frigo vide, l'isolement s'installe.

    Les familles en survie et les élèves dit «en retard» font face à l'institution repliée sur elle-même, elle aussi en crise. Le grave manque d'investissement financier réduit considérablement l'encadrement nécessaire aux élèves, aux parents et au personnel de l'école. Le choc entre les cultures est grand et les mauvaises expériences du passé, de part et d'autres, nourrissent les préjugés avides.

    Nos rencontres avec «parents en action pour l'éducation» ont d'ailleurs confirmé les perceptions négatives des uns et des autres. Beaucoup de parents se sentent exclus et jugés par le milieu scolaire, alors qu'au sein des écoles, on se plaint du désinvestissement ou de l'agressivité de certains parents.

    [Voir l'image pleine grandeur] Dessin d'enfant.

    L'état de crise tant chez les familles marginalisées qu'au sein du système scolaire laisse peu d'énergie et de ressources pour construire des ponts. Heureusement, certaines écoles sont plus ouvertes sur la communauté et des parents se mobilisent également pour se faire entendre. Notre organisme est tout aussi essoufflé par trop peu de moyens et beaucoup trop de demandes. Pourtant, nous continuons de vouloir bâtir avec les parents et les écoles afin que tous les enfants vivent une expérience positive à l'école et que les parents aient plus de place au cœur de l'éducation! L'école appartient à la communauté, car l'éducation c'est l'affaire de tous! Faisons en sorte que les préjugés ne démolissent plus notre avenir!

    Ensemble, on va plus loin! - proverbe africain

    Mélissa

    Une reconnaissance financière à la hauteur de nos actions

    Depuis maintenant 12 ans, Le Fablier, une histoire de Familles travaille avec les parents dans une perspective de prévention de l'analphabétisme.

    Pour les travailleuses du Fablier, faire de la prévention, c'est d'abord agir sur les causes:

    La pauvreté et l'organisation sociale
    Pour les travailleuses du Fablier, l'analphabétisme est un phénomène social intimement lié à la pauvreté. Trop souvent, les personnes analphabètes constituent une réserve de travail que le système économique utilise. Par ailleurs, la pauvreté n'est pas strictement liée à la privation de biens, mais aussi à une absence de pouvoir au niveau culturel et social. Les situations difficiles vécues par les familles les amènent à se sentir dévalorisées face à la société. Peu à peu, celles-ci se retrouvent isolées de toute vie sociale, les pressions familiales augmentent et un fossé de plus en plus grand s'installe entre elles et la société.

    Le système scolaire
    En général, les statistiques démontrent que ce sont les enfants des classes populaires qui profitent le moins du système scolaire. Ainsi, pour plusieurs jeunes, l'école devient le premier facteur d'exclusion au lieu d'être le premier agent d'insertion sociale. Dans la plupart des cas, l'histoire de vie des personnes analphabètes nous démontre que leurs difficultés se sont manifestées au début du primaire et la situation ne s'est pas corrigée par la suite. L'école étant synonyme d'échec, il devient très difficile pour le parent de soutenir son enfant à l'école.

    Il est essentiel d'agir avant que les problèmes apparaissent:

    • en remettant en question le rôle ainsi que les façons de faire de l'école traditionnelle
    • en sensibilisant les intervenants et la population à la problématique de l'analphabétisme et à ses conséquences
    • en mobilisant le milieu autour de la prévention
    • en favorisant l'engagement des personnes dans les décisions qui les concernent (au sein même de l'organisme, dans le milieu scolaire, au niveau politique,...)
    • en supportant les parents dans leur rôle d'éducateur auprès de leurs enfants
    • en permettant aux parents d'entrer et de prendre une place dans l'école

    C'est dans cette optique que les actions du Fablier s'organisent. Travailler à la prévention signifie pour nous de partir d'abord des parents, de leurs forces et de leurs réalités. De ce fait, c'est avec eux que nous désirons déterminer nos activités en lien avec leurs intérêts et leurs besoins. Les parents identifient et nomment de nombreuses préoccupations liées à leur rôle de parent ainsi que les conditions difficiles et les pressions sociales auxquelles ils sont confrontés quotidiennement. Que ce soit à l'intérieur du comité de parents, au sein du conseil d'administration où ils ont leur place ou à l'intérieur d'activités familiales, les parents ont plein d'idées et d'initiatives, ils ont le goût de s'impliquer au Fablier.

    Cependant, des facteurs liés à notre sous-financement nous incitent à orienter certaines de nos actions selon les exigences des bailleurs de fonds. En effet, trop souvent nous devons recourir à des subventions à la pièce, devant inventer année après année des projets ponctuels qui doivent répondre aux critères des différents bailleurs de fonds. Ceux-ci exigent la plupart du temps la mise en place de projets novateurs qui ne soient pas en lien direct avec notre mission et qui répondent à des clientèles spécifiques. Ceci implique énormément de temps et d'énergie de la part des travailleuses et influence grandement les choix organisationnels du Fablier. Questionnant de plus en plus la mise en place de ces projets ponctuels qui ont parfois peu de liens avec notre philosophie d'intervention et les intérêts des familles, nous ne pouvons que poursuivre nos pressions auprès des instances concernées pour assurer un meilleur financement de notre mission de prévention de l'analphabétisme!

    Lise

    Remerciements

    Merci aux familles et à la collaboration de COMSEP pour le conte collectif, ainsi qu'à l'auteure anonyme et à l'auteur Histoire de famille.

    Merci à Dominik Verville pour la mise en page!!!

    Crédits

    Équipe de rédaction
    Martine Arseneault
    Mélanie Beausoleil
    Annie Clermont
    Inèes Djetran
    Mélissa Felx-Séguin
    Ekaterina Markina
    Danièle Massé
    Karima Mouloudi
    Florencia Priscar
    Lise Roy
    Sylvie Turner

    Équipe de travail
    Mélissa Felx-Séguin
    Lise Roy
    Sylvie Turner

    Conseil d'administration
    Marie Brion
    Mélissa Felx-Séguin
    Michel Legault
    Daniel Noël
    Lise Roy
    Pierre Senécal

    Et les familles sans qui l'on n'existerait pas!!!

    [Voir l'image pleine grandeur] Logo du Fablier: une histoire de familles.

    Le Fablier, une histoire de familles
    2363, Chemin de Chambly
    Longueuil (Québec) J4L 4H3
    Téléphone: 450-616-0620
    Télécopieur: 450-616-0621
    Courriel: info@lefablier.qc.ca

    Les croyances et les valeurs véhiculées dans les textes appartiennent aux auteurs. Elles ne sont pas nécessairement celles du Fablier, une histoire de familles.

    Cette revue a été réalisée grâce aux initiatives fédérales-provinciales conjointes en matière d'alphabétisation (IFPCA)